OUVRAGE sur L’Or de l’EGYPTE Ancienne

 

collier
Collier en or constitué de perles de différents types et deux des quatre spirales en fil d’or provenant de la tombe 3757 fouillée dans la région de Qau par Guy Bruton. Deuxième Période Intermédiaire.
Photos M.F. Guerra
UC26018 et UC26019, musée Petrie d’archéologie égyptienne

Ancient Egyptian gold.  Archaeology and science in jewellery (3500-1000 BC)
Editeurs :  Maria F. Guerra, Marcos Martinón-Torres & Stephen Quirke
McDonald Institute Monographs, Cambridge, 2023
520 pages | 415 figures | 88 tableaux

Ce livre est dédié à l’étude physicochimique de l’orfèvrerie en or de l’Egypte ancienne. Plus de 130 bijoux et 80 feuilles datant de la période allant du Prédynastique au Nouvel Empire ont été analysés. Dans les collections de six musées européens, ils proviennent des sites d’Abydos, Amarna, Matmar, Dra Abu el-Naga, Riqqeh, Harageh, Lahun, Qurneh, Qau, Badari, etc. Les résultats obtenus dévoilent les choix techniques de l’orfèvre, les pratiques d’atelier, le type d’or utilisé, l’usure des pièces datant des périodes d’instabilité, ainsi que d’autres détails liés à la production, utilisation, circulation et recyclage des bijoux en or en Egypte.

Le livre est en libre-accès https://www.repository.cam.ac.uk/collections/3f392197-3e0f-48db-a1b6-1788668f463c

Soutenance HDR de Mme PERCOT Aline « Spectroscopie vibrationnelle d’assemblages biomoléculaires…….. »

Résumé :  Ce travail porte sur l’utilisation de la spectroscopie vibrationnelle pour caractériser l’organisation au sein de matériaux biologiques pour améliorer notre compréhension des relations structure – propriété au sein de ces matériaux très divers. Les projets en cours exploitent la sensibilité exceptionnelle de la spectroscopie Raman exaltée de surface (SERS). Cette sensibilité est mise à profit afin de développer la détection de traces de molécules organiques, détection qui présente un intérêt dans le domaine de la chimie prébiotique, de la pollution mais aussi dans le domaine de la couleur, et des matériaux du patrimoine.

Sorbonne Université  Campus Pierre et Marie Curie
Salle 101 de l’UFR de chimie (Tour 42 – 1er étage, couloir 32-42)

Le 08 Juin 2023 à 10h00

Résultat scientifique : La spectroscopie s’adapte à l’étude de l’art moderne

Analyse par réflexion spéculaire infrarouge de peintures d’Art Moderne (collection GNAM, Rome, © MONARIS)

La révolution des « plastiques » des années 1950s a offert aux artistes une profusion de nouvelles matières (acryliques, vinyliques, etc.) utilisées comme liants des pigments dans la composition des peintures, mettant ainsi à disposition de nouvelles palettes d’aspect, couleurs, textures … dont la nature chimique est rarement documentée dans les archives. Que ce soit pour documenter les pratiques artistiques et les démarches des créateurs ou pour élaborer des procédures de conservation/restauration adaptées à ces nouveaux matériaux il est nécessaire de déterminer la nature précise des composés utilisés.

Pour respecter la conservation des œuvres et en l’absence de restauration programmée, les approches analytiques non invasives sont indispensables. De plus, elles doivent être simples à mettre en œuvre directement sur les peintures dans le contexte des musées ou des espaces de stockage. Identifier sur site directement sur les œuvres de manière non invasive la nature des polymères utilisés comme liants des pigments reste un défi analytique étant donné la diversité et la complexité des formulations utilisées. Défi relevé par des scientifiques du laboratoire MONARIS (Sorbonne Université / CNRS) avec la Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contemporana à Rome (Italie), qui viennent d’élaborer des protocoles analytiques permettant d’identifier sans ambiguïté la composition chimique d’une large palette de peintures, en combinant spectroscopie infrarouge en mode réflexion spéculaire pour la détermination des liants et spectroscopie Raman pour celle des pigments.

Analyse par réflexion spéculaire infrarouge de peintures d’Art Moderne ; le spectromètre est positionné le plus perpendiculairement possible devant le tableau à 1,5 cm de la surface (collection GNAM, Rome, © MONARIS)

Une sélection de sept œuvres de peintres allemands et italiens (Josef Albers, Agostino Bonalumi, Toti Scialoja, Luigi Boille et Mario Schifano) actifs à Rome dans les années 1960 ont été analysées afin d’élaborer et de valider ces protocoles. Le spectromètre infrarouge, positionné à environ 1,5 cm de la surface pour une mesure en réflexion spéculaire, permet d’obtenir les signatures caractéristiques des liants polymériques sur des surfaces aux aspects et géométries variées. Les spectromètres Raman ont quant-à-eux permis d’identifier une grande partie des pigments et colorants présents, inorganiques ou organiques. Les résultats montrent que les compositions supposées des liants des peintures (acrylique, vinylique, tempera, émail, huile) étaient soit partiellement erronées, soit incomplètes.

Ces travaux, publiés dans la revue de chimie analytique Talanta, montrent que ces nouvelles approches spectroscopiques non invasives simples et robustes permettent une analyse précise d’un grand nombre de liants et de pigments utilisés dans les peintures modernes. En amont de toute approche analytique invasive ces stratégies qui respectent l’intégrité des œuvres peuvent déjà fournir les informations requises, ou bien guider, orienter et limiter le micro-échantillonnage dans une stratégie d’étude intégrée.

Analyse par spectroscopie Raman de peintures d’Art Moderne (collection GNAM, Rome, © MONARIS)

Référence : Diana Mancini, Aline Percot, Ludovic Bellot-Gurlet, Philippe Colomban, Paola Carnazza
On-site contactless surface analysis of Modern paintings from Galleria Nazionale (Rome) by Reflectance FTIR and Raman spectroscopies, Talanta, 2021, 227, 122159.
https://doi.org/10.1016/j.talanta.2021.122159

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03141759v1

Voir l’actualité sur le site de l’Institut National de Chimie du CNRS

Analyse par spectroscopie Raman de peintures d’Art Moderne (collection GNAM, Rome, © MONARIS)

Résultat scientifique : Des feuillets de graphène fluorescent par autoassemblage supramoléculaire.

Lorsqu’une surface de graphène adsorbe une monocouche de molécules, on cherche généralement à obtenir une synergie entre leurs propriétés optiques ou électroniques. Le graphène joue cependant mal son rôle de support pour les composés fluorescents, dont il éteint l’émission de lumière à cause d’interactions électroniques. Des chercheurs des laboratoires 2B-FUEL (CNRS/Sorbonne Université/Université Yonsei), MONARIS (CNRS/Sorbonne Université) et de l’Université Yonsei (Corée du Sud) ont contourné le problème grâce à la reconnaissance supramoléculaire sur surface : le composé fluorescent est lié au graphène par l’intermédiaire d’une molécule espaceur, qui empêche les interactions délétères.  Publiés dans la revue Materials Horizons, ces travaux devraient permettre de développer des composants optiques ultraminces.

En savoir plus

Résultat scientifique : La spectrocopie vibrationnelle analyse désormais d’autres formes de nanoparticules

Les spectroscopies vibrationnelles, comme la spectroscopie Raman, étudient objets et molécules en analysant leurs vibrations. À l’échelle de l’infiniment petit cependant, ces méthodes d’analyse ne fonctionnent que sur quelques formes de nanoparticules, sphériques notamment. Des chercheurs de l’ICB (CNRS, Université Bourgogne/Université Technique Belfort-Montbéliard), de l’ILM (CNRS/Université Claude Bernard), de MONARIS (CNRS/Sorbonne Université), du LRS (CNRS/Sorbonne Université) et du LPEM (CNRS/Sorbonne Université/ESPCI Paris) sont parvenus à analyser d’autres formes de nanoparticules, allongées et en deux pyramides attachées, en contrôlant plus précisément la synthèse de celles-ci. À terme, ces travaux publiés dans la revue ACS Nano, aideront à mieux standardiser et contrôler la fabrication de nanoparticules avec différents types de spectroscopie…. en savoir plus

Yacine Belkhodja prix PCCP 2018

Yacine BELKHODJA, actuellement en thèse au sein du pôle 1 de MONARIS sous la direction de Pierre Asselin

a reçu le prix PCCP du meilleur poster au cours de la 25ème conférence High Resolution Molecular Spectroscopy  qui avait lieu du 3 au 7 septembre 2018 à Bilbao.

Le titre de son poster est « Rovibrational  laser jet-cooled spectroscopy of the NH3-Ar complex in the nu2 umbrella region of NH3 : comparison between new infrared data and an ab initio calculated spectrum«